Aujourd’hui, je ne sais pas vraiment dans quoi on s’embarque, mais on a décidé d’aller visiter les horreurs des khmers rouges ;  les killing fields et la fameuse prison S-21.


On commence par les killing fields, car c’est le plus loin de la ville.  


De 1975 à 1978, ce qui est quand même assez récent, 17 000 hommes, femmes, enfants et bébés qui ont été détenus et torturés à la prison S-21 ont été transportés aux killing fields pour être exterminé.


En 1980, 8985 corps ont été exhumés des fosses.  43 des 129 fosses n’ont pas encore été touchés, car on préfère laisser les corps reposer en paix.




L'arbre où ils fracassaient la tête des bébés et des jeunes enfants avant de les lancer dans la fosse :



Quand on se promène sur le site, on aperçoit des morceaux de linge, des dents et même des fragments d’os un peu partout sur le sol.




Il y a des boîtes sur le site qui permet aux gardes de récupérer tous ce qu’ils trouvent, une boîte pour le linge et une pour les os et les dents.




On a appris que les Khmers Rouge utilisaient des branches d’un palmier particulier pour couper la gorge des gens pour ensuite les lancer dans les fosses.  Quelques fois les gens étaient lancé dans les fosses sans même être mort, donc on aspergeait toute les fosses de DDT, un puissant pesticide, pour les achever et du même coup camoufler l’odeur de décomposition des corps.  En utilisant ce pesticide, qui était également utiliser dans les champs autour, ça n’éveillait pas les soupçons des gens.




L'arbre où était installé une radio qui faisait jouer de la musique très forte toute la nuit pour enterrer les cris et le bruit de la génératrice :



Au début de la visite, les enfants et nous, on écoutait l’audio-guide qui nous est remis à l’entrée, mais avec tous les détails qu’il racontait, on a vite fait des enlever aux enfants.  On a préféré leur raconter l’histoire sans tous les détails horribles.  Je ne sais pas vraiment à quel point, ils ont pu comprendre la gravité de ce qui s’est passé dans cet ancien jardin, mais au moins ils le savent.  Ils ont plus été impressionné par la stupa qui a été érigé en mémoire de toutes les victimes et qui contient les crânes de tous les corps qui ont été déterrés.  Anna Lee à même voulu faire une petite prière pour tous les petits enfants qui sont morts.




Notre deuxième arrêt de la journée, la prison S-21.  Je ne m’attendais pas à grand chose, mais je me disais aussi qu’on ne pouvait pas venir à Phnom Penh sans venir voir.  Cette prison, anciennement une école secondaire, a été l’endroit de torture et de détention des 17 000 personnes qui ont été exécuté aux killing fields.




Seulement 14 corps ont été retrouvé à cet prison après la fuite des Khmers rouge.  Leurs tombes sont sur le site.




En me promenant dans les couloirs, je n’ai pas été capable d’entrer dans chacune des «classes» où on voyait les lits de métal et même des photos de torture qui ont eu lieu dans chacune d’elle.  On aurait dit qu’on sentait la présence des gens dans chaque pièce avec toute la lourdeur de ce qui s’est passé ...




Le pire, à été le bâtiment avec les cellules de brique et de planches de bois, on pouvait voir/imaginer les gens encore attaché aux chaînes par terre ou qui nous regarde par les petits trous ...




Le seul endroit qu’on a refusé aux enfants d’aller, c’est le dernier bâtiment avec toutes les photos des détenus, qu’ils soient morts ou encore vivant, les techniques de torture et même les objets utilisés.  Moi et Fred on y est allé chacun notre tour ..., mais je n’ai pas été capable de tout regarder.  La terreur qu’on pouvait voir dans les yeux de tout les détenus, on dirait que peut importe où on est dans la pièce, tous les gens nous fixe.  La photo qui m’a le plus affecté, c’est celle du fille d’à peu près 20 ans avec son nouveau-né dans les bras qu’on voit assise sur une chaise en bois.  Quand on regarde à côté de cette photo, on voit la chaise en question avec un long bâton accroché au dossier, avec une vis géante et un genre de tourniquet qui sert de tournevis ... et après, il y a la même photo sous un angle différent, où on voit que la fille à la vis dans la tête ...  C’est la dernière chose que j’ai vu avant de sortir du bâtiment et de prendre le chemin de la sortie.


Avec tout ça, je n’ai malheureusement pas beaucoup de photo de cet endroit.  Je ne me sentais pas à l’aise de prendre des photos ...


Le restant de la journée, on a relaxé et fini de digérer tout ce qu’on a vu durant nos visites ...  Je ne pensais pas pouvoir être autant affecté !


Les enfants ont posé quelques questions qu’on a répondu, mais ils ne semblent pas avoir été touché plus qu’il le faut.  Si ce serait à refaire, je ne crois pas que j’y amènerait les enfants.  Ils ne sont pas encore assez vieux pour tout comprendre et étant donné qu’on leur cache certaines choses, ils trouvent les visites assez longues et plates.