Aujourd’hui, grosse journée devant nous.  On commence par aller au marché de Shaba.  C’est un marché où on vend de tout en passant de la nourriture, aux vêtements, aux articles de cuisine, outils pour le travail dans les champs et même aux animaux d’élevage.  C’est vraiment le marché le plus rudimentaire qu’on a fait jusqu’à maintenant et je peux vous dire qu’il n’y avait aucun touriste à l’horizon !  Ici à Dali, c’est la minorité Bai qui est majoritaire.  Il y a encore beaucoup de femme qui porte le costume.


«Les Baï (白族 ), autrefois aussi appelés Minjia sont un peuple du Yunnan au sud-ouest de la Chine et l'une des 56 ethnies officiellement reconnues par la République populaire de Chine. Ils sont moins de deux millions. Aujourd'hui, Dali est une préfecture autonome des Baï.»

«Les costumes de la minorité Bai sont riches d’une longue histoire. Il y a 1 800 ans, les Bai confectionnaient déjà des vêtements connus sous le nom de « Tonghua ». De nos jours, on reconnaît les costumes des Bai à leurs couleurs vives, bien accordées entre elles, à leurs broderies fines et délicates et à la sobriété de leur style.

Les costumes des Bai sont habituellement ornés de motifs représentant des camélias, ces fleurs étant pour eux un symbole de beauté. Les Bai aiment profiter de la vie, et aiment particulièrement les fleurs. Ils portent en général une sorte de veste blanche sur laquelle ils ajoutent un châle rouge, posé sur les épaules, une alliance de couleurs qui rappelle celle des camélias en fleurs.

La couleur préférée des Bai est le blanc. Cette couleur est pour eux un symbole de dignité et de statut social élevé. Difficile de ne pas noter ce goût prononcé pour le blanc quand on observe leurs costumes. Les hommes portent en général des chemises et des pantalons blancs. Les femmes et les jeunes filles sont plus enclines à varier les couleurs : elles portent habituellement des chemises blanches, bleu clair ou roses, sur lesquelles elles enfilent des gilets roses, violets ou noirs. On reconnaît les femmes non mariées à leur coiffure : une tresse, attachée avec un élastique rouge, et relevée sur le dessus de la tête. Les femmes non mariées aiment aussi porter des tabliers ornés de broderies. De manière générale, les jeunes filles Bai aiment revêtir des tenues rappelant les jolies couleurs des camélias.

Les femmes Bai portent par ailleurs un foulard sur la tête, poétiquement nommé « fleur dans le vent et lune de nuit neigeuse ». Elles le nouent en forme de croissant. La partie supérieure du foulard est blanche comme la neige, sa partie inférieure ornée de broderies dont les motifs représentent des fleurs. L’extrémité du foulard tombe sur les épaules, se balançant de-ci de-là au gré du vent.»

 (comparaison de porte-bébé !) (petite pensée pour Chloé, ici il y a beaucoup de charrette tirées par des chevaux, sur la photos, ils se reposent en attendant de retourner chez eux chargé avec tous les achats de la journée )


Ensuite, on visite la ville de Zhoucheng, la ville natale de la broderie et de la teinture nationale (l'art du Batik).          

«La confection des batiks comporte trois étapes : il faut d’abord réaliser les nœuds, puis mettre le tissu à tremper dans la teinture, et enfin le faire sécher au soleil.
La première étape consiste donc à nouer certaines parties d’une pièce de tissu blanche au moyen d’un fil, en prenant soin de bien serrer les nœuds. Puis on met la pièce de tissu à tremper un certain temps dans une cuve emplie de teinture, d’où on la retire ensuite pour la faire sécher au soleil. On répète les opérations de teinture et de séchage à plusieurs reprises avant de rincer la pièce de tissu dans de l’eau claire, pour en ôter les excédents de teinture. On peut alors défaire les nœuds et admirer le résultat : les parties qui ont été nouées sont restées blanches et forment un motif. Quant aux parties qui n’ont pas été nouées, elles ont pris la couleur de la teinture, un beau bleu foncé. Telle est la méthode utilisée par les Bai pour confectionner leurs beaux batiks.  La teinture est principalement préparée avec du banlangen (une plante) et de l’indigo. Ces colorants naturels sont de meilleure qualité que les colorants chimiques : les couleurs sont plus naturelles et résistent mieux dans la durée.»


Ils prennent des morceaux de polythène où ils tracent les dessins qu’ils veulent faire en faisant de petits trous ; ça va leur servir de patron.
 

Ensuite, ils prennent leur tissu et tracent à l’aide de leur patron et d’une poudre orange (qui va partir lors de la teinture du coton) les lignes directrices qu’ils vont suivrent pour créer les motifs.  



 

Un coup terminé, ils prennent un fil a broderie et vont entortiller les parties qui ne doivent pas être teintes.  Quand c’est fait, elles plongent le tissu dans des bacs de teintures plusieurs fois et font sécher à l'air libre.



 
Finalement, quand le tissu est sec, ils défont chaque fils et ils découvrent leur oeuvre !


 Quand on regarde une nappe qu’ils ont fait, on est loin d’imaginer le nombres d’heures de travail qu’il y a derrière chacune d’elle !


Par la suite, on continue notre chemin en visitant à Xizhou quelques maisons Bai centenaires.  Les maisons sont faites en forme de U avec une cours intérieur fermés. Il y a énormément de pièces et de chambres, car c’est des maisons qui sont multi-générations.  


«Les maisons consistent en un ensemble de trois bâtiments, chacun d’eux occupant l’un des côtés d’une cour centrale. Le quatrième côté est occupé par un mur « brillant » ayant pour vocation de refléter la lumière. Ce mur est érigé en face de la pièce principale (l’équivalent du salon occidental).  La conception du mur reflétant la lumière repose sur les éléments suivants. Les vents les plus violents dans cette partie du Yunnan provenant de l’ouest, les façades des habitations sont tournées vers la direction opposée : face à l’est, à l’abri du vent. Cette disposition est d’une importance particulièrement cruciale dans la nouvelle ville de Dali (Xiaguan), qui ne porte pas pour rien son surnom de cité du Vent.  Les cadres en bois des portes et des fenêtres sont gravés de motifs représentant des oiseaux et des fleurs (ce type de gravures en bois est réalisé dans la ville voisine de Jianchuan).  Les habitations Bai comportent encore d’autres éléments architecturaux bien spécifiques, tels que les piliers et les toits peints, les avant-toits relevés et le système des « dougong », un dispositif de double équerre installé au sommet des piliers pour supporter la toiture. »

  (la porte d'entrée)  (la cuisine, le trou qu'on voit est en fait le puit)


Pour terminé notre journée, on est allé sur une péninsule du lac Erhai qui est accessible seulement en dehors de la saison des pluies.  Le sol est mou et il y a des petits coquillages partout.  L’eau est d’un bleu éclatant et est claire.  Le lac Erhai fait 40 kms de long, mais malgré sa grosseur, aucune embarcation à moteur ni est autorisé.  Le lac est situé à 1972m au dessus-du niveau de la mer ce qui fait de lui le 2e plus haut lac des montagnes de Chine.  Au large, on voit quelques pêcheurs dans leur petit bateau qui lancent leurs filets.




On a eu une journée bien remplie et j’en connaît qui sont tombé dans les bras de Morphée dès qu’on a commencer le chemin du retour !