On se lève tôt pour notre deuxième journée d’auto !  On se rends à Beluran plus tôt que prévu, la route va bien.  Darwi est très content de nous revoir et on en profite pour diner tous ensemble !  On se renseigne en même temps sur la nouvelle route qu’on doit emprunter et le temps qu’il nous reste à faire.  Darwi nous prévient qu’il n’y a absolument rien sur cette route, mais qu’on devrait rejoindre Kudat en 6h.  Il essai de nous convaincre de passer la nuit chez lui et de partir demain matin, mais on préfère continuer pour avancer le plus possible.


On repart sur la route vers 14h.  C’est une nouvelle route, mais elle est déjà pas mal abîmée.  Sur notre chemin, ce n’est que des plantations d’huile de palme.  On se promène dans les montagnes, on monte, on descends.  C’est long ne rien voir ... jusqu’à ce qu’on voit notre aiguille d’essence qui est pas mal basse ...


Ça fait des centaines kilomètres qu’on a rien vu, donc on se dit qu’il devrait bien y avoir une station-service bientôt ... et bien non, niet, même les stations home-made où on vend de l’essence dans des bouteilles de Coke sont à sec !!!


On monte, on descends, on roule de moins en moins vite pour économiser de l’essence, j’essai de freiner le moins possible et d’accélérer le plus lentement que je peux.  On annonce une ville dans 28 kms, la chance de notre vie ... si on se rends !!!


On doit se renseigner en chemin, car les indications ne sont vraiment pas claires.


Quand on arrive finalement au dit village avec une aiguille qui est plus basse que le rouge, on est découragé  de voir un mini village avec un genre de route à une voie et défoncée qui semble en faire le tour...  On s’arrête où on voit un homme pour lui demander où on pourrait avoir de l’essence, il nous dit de continuer à la prochaine ville 55 kms plus loin ... on se met à rire et on lui montre notre aiguille !  Il parle avec quelques hommes proches et finalement, me dit de continuer sur la route défoncée et que dans 2 minutes, on pourra trouver de l’essence.


On avance tranquillement sur la route en évitant les chèvres, poules et compagnie qui se promène librement.  Tout le monde nous regarde comme si on est les premiers touristes à entrer dans leur village, le message passe rapidement et on a plein de gens qui courent à la rue pour nous voir.


La route rapetisse, rapetisse et rapetisse encore et devient une trail, je ne crois pas pouvoir continuer avec l’auto et c’est à se même moment que pouf !  plus rien !  panne sèche !  On pense être sur le mauvais chemin (malgré qu’il y en a seulement qu’un...), donc je laisse l’auto redescendre la côte tranquillement et me tasse sur le côté avec l’élan.


Fred sort et se met à la recherche d’essence tandis que moi et les enfants ont se fait encercler par des enfants curieux.  Ils ont le nez collé dans les fenêtres et c’est tout juste s’ils n’embarquent pas sur le capot de l’auto !


On est content de voir Fred réapparaître dans le rétroviseur après 30 minutes d’attente !  Lui et l’homme qui garde des bidons d’essence dans sa cour arrive près de l’auto avec 50 litres dans 2 gros gallons !  On pensait se faire avoir avec le prix, mais on est tombé sur un homme honnête qui n’a pas profiter de notre situation !


Cette petite mésaventure nous a mise beaucoup en retard, on va devoir se trouver un endroit où dormir cette nuit.  On sort de ce petit village pour se rendre dans la prochaines ville dont l’homme nous a parlé plus tôt.


Pitas, est une petite ville qui possède seulement un hôtel avec des chambres qui sentent la cigarette, mais on est tellement fatigué qu’on se couche en se bouchant le nez !