5h00am : notre guide vient chercher nos bagages à notre chambre pour aller faire le «check-in» à l’aéroport ce qui nous permet de nous lever plus tard et de prendre notre temps avec les enfants.


7h00am : direction l’aéroport pour notre vol qui est prévu pour 8h00am.

Évidemment, le vol ne partira pas avant 9h45 ... Dire qu’on aurait pu dormir plus longtemps ce matin !



 

45 minutes d’avion plus tard où les sièges arrières doivent être retenus par les agents de bord lors du décollage et de l'atterrissage parce qu’ils n’ont plus de vis qui les retiennent au plancher et où les enfants doivent s’assoir dans le fond de leur siège parce que le siège ne tient pas en place et où on atterrit en zigzaguant  et en penchant d’un côté et de l’autre sur la piste d’atterrissage ... Dieu merci, on est encore en vie !  On essai de pas penser au fait qu’on va devoir reprendre le même vol pour revenir ...



 

Choc culturel en descendant de l’avion, les gens sont très différents de partout ailleurs en Asie.  Ils nous font penser à des africains avec leurs cheveux foncés et crépus et leur peau noire.  La physionomie de leur visage est particulière et que dire de leur odeur corporelle ... C’est dans le très puissant !  Tout le monde fume, il y a de la fumée de cigarette partout mélangé avec leur odeur de sueur.  Je peux vous dire qu’on doit avoir le coeur solide surtout après le vol qu’on vient de faire !


On fait la rencontre de nos porteurs et de notre cuisinier qui vont nous suivre tout le long de notre trek dans les tribus.


Notre premier arrêt sera le marché pour nous procurer de la nourriture pour les prochains jours.  On se sent observer et pas à peu près, on suit le guide de proche et on garde les enfants très proche de nous.  Le guide nous interdit de prendre des photos parce que les gens deviennent agressifs en demandant de l’argent par la suite ...


Un coup les achats terminés, on embarque dans un camion qui va nous apporter le plus loin possible.  Dès qu’on débarque, on a un cours d’eau avec pas mal de courant à traverser (on comprends pourquoi la route finie à cet endroit!).  J’ai beau regarder d’un bord et de l’autre, mais je ne vois aucun pont ... On doit traverser sur des tronc d’arbres qui sont retenus à chaque bout avec des roches.  Les troncs sont mous et se plis lorsque quelqu’un traverse en plus de ne pas être stable, mais c’est pas grave, un petit garçon de l’autre côté ajoute quelques roches de chaque côté des troncs pour les stabilisés ...



 

On a 2h de marche de planifier pour aujourd’hui.  Les chemins montent beaucoup et sont faits en terre battu et en roches, ce qui devient extrêmement glissant quand on se fait prendre par la pluie.  Heureusement que le paysage est vraiment super beau et que les vues sur la rivière et la vallée de Baliem sont à couper le souffle, ça nous permet d’avancer sans trop penser à nos vêtements mouillés et à nos souliers plein de bouette !



 

Partout sur le chemin, on se fait suivre par des enfants qui sont impressionné de voir des blancs.  Tous les gens nous saluent avec des sourires fendus jusqu’aux oreilles.  On se sent bien accueillit quand on arrive enfin au premier village, Kilise.



 

Le chef du village nous amène à une petite hutte en bois qui sera notre chambre pour les prochains jours.  Ici, les huttes s’appellent des «Honé».  Les hommes du village ont leur propre Honé où les femmes ne sont pas admises.  Chaque femme à sa propre Honé où elle habite avec ses enfants.  Les huttes ont 2 étages, le premier où on entre est pour se rassembler ou vaquer à ses occupations et le deuxième est l’endroit où dormir.  La cuisine et la salle à manger sont dans une autre hutte rectangulaire où hommes et femmes ont le droit d’y être.



 

Étant des touristes, on a notre propre petite hutte où c’est permis d’y être toute la famille !  La première réaction d’Anna Lee : «Wow, on a une maison de luxe !».



 

Pour le souper, on est traité comme des rois.  Il y a tellement de nourriture !  Malheureusement, avec la fatigue de la journée, moi et les enfants on a pas très, très faim.  On a juste hâte d’aller se coucher et de dormir !


À la fin du souper, notre guide sort une petite boîte de «Q-tips» et tout le monde se récure les oreilles ... On a jamais compris pourquoi, mais bon, on est en Papouasie et tout est possible !


Notre première journée se termine quand le soleil se couche, car il n’y a pas d’électricité.


Couché dans notre petite hutte, on se rappelle ce qui nous a le plus frappé aujourd’hui :


  • on a vus nos premiers hommes avec seulement une courge en guise de cache-sexe
  • toutes les femmes portent un sac tissé qui est retenu par leur front
  • le regard des gens est très profond, ils ont des yeux noirs qui ne laisse rien paraître, donc on a de la difficulté à les comprendre ou savoir ce qu’ils veulent dire
  • il n’y a pas de douche, car tout le monde se lave dans la rivière
  • l’eau qui est utilisé pour faire cuire notre nourriture vient directement de la rivière
  • les hommes peuvent acheter une femme contre 5 cochons sauvages
  • les seuls légumes qui sont cultivés dans les terrasses sont la patate et le taro
  • tout le monde se promène nu pied.  La corne sous leur pied est tellement épaisse que leurs orteils ne touchent pas par terre


On se rend compte que le guide ce n’est pas du luxe.  Jamais on n'aurais pu se rendre ici sans lui.


Ah oui, toute la famille subit un traitement choc homéopathique pour être sûre de ne pas tomber malade !